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INTERVIEW DU MINISTRE SUR AL-HOURIA

1-Monsieur le Ministre quel est l’état du réseau routier tchadien ?

 

Je voudrais d’entrée vous exprimer ma gratitude pour l’opportunité que vous m’offrez d’informer nos compatriotes à travers cette interview.

 

Le réseau routier tchadien est constitué de trois types de routes : les routes bitumées, les routes en terre et les pistes rurales. L’ensemble de ces routes fait environ 13 000 km dont plus de 3000 km sont bitumés et 5 000 km en latérite ou terre améliorée. Sur le réseau bitumé, le niveau de service est acceptable, excepté Ngoura-Bokoro et Loumia-Guélendeng-Kélo. S’agissant des routes en terre, elles sont dans un piteux état faute d’entretien efficace par manque de ressources due à la conjoncture économique. Par contre, les axes en terre bénéficiant de l’entretien courant faisant partie du réseau de désenclavement extérieur et des pools céréaliers tels que  Abéché-Adré- frontière du Soudan, Ham-Fianga-Fontière du Cameroun, Pala-Léré-Frontière du Cameroun et Aboudeia-Am-timan ont un niveau de service moyen.

 

2-  Les travaux de construction de certains chantiers qui ont  connu  des arrêts redémarrent. Quel est le secret ?

 

Il n y a aucun secret dans la reprise  constatée des travaux de certains chantiers qui sont suspendus mais, c’est une volonté du gouvernement de vouloir mettre en œuvre le programme infrastructurel sur la base duquel le peuple tchadien a renouvelé sa confiance au Président de la République  Idriss Déby Itno en mars 2016. Et cette dynamique de reprise se poursuivra progressivement malgré la crise économique et financière que traverse le pays.

 

3 - Où en somme-nous avec les projets de chemin de fer ?

 

Nous sommes sur deux (2) projets ferroviaires, pour lesquels le Chef de l’Etat fait de la réalisation plus qu'une priorité. Il s’agit du projet Soudanais qui devrait nous  relier à la Mer rouge et le projet d’extension du chemin de fer camerounais vers le Tchad à partir du terminal de NGaoundéré. En ce qui concerne le premier projet, les études de faisabilité sont bouclées depuis 2018 et nous sommes en  quête avec la partie soudanaise de partenaires pour le financement dudit projet. S’agissant du second projet, la phase de sélection des consultants pour la réalisation des études de faisabilité est terminée, et les études devraient être lancées bientôt sur financement de la Banque Africaine de Développement (BAD). les résultats de ces études seront disponibles dans un peu plus de 2 ans.

 

4- Certains tronçons du réseau routier se sont dégradés. Avez-vous un programme de réhabilitation ?

 

Vous avez parfaitement raison, certaines section de notre réseau se sont fortement dégradées ces dernières années faute d’entretien conséquent. Le gouvernement est conscient de la situation et fait de la réhabilitation une préoccupation majeure. C’est pourquoi, des travaux de réhabilitation sont en cours sur le tronçon Guélendeng-Bongor et l’avenue Taiwan. Pour les autres tronçons, les études techniques  sont en cours pour  les travaux réhabilitation des axes N’djamena-Bongor-Moundou-frontière Cameroun et N’djamena-Bokoro. La bonne nouvelle c’est qu’il y a des bailleurs qui ont manifesté leur intérêt de nous accompagner sur certains tronçons à réhabiliter.

 

5 - Un mot à l’endroit des usagers de la route ?

 

Je demande à chaque acteur du réseau routier d’être discipliné en évitant les actions qui participent à l’accélération de la dégradation de la chaussée. Les chargeurs et transporteurs nous aideraient en évitant les surcharges pour préserver ce patrimoine pour lequel d’importantes ressources ont été investies. Les riverains nous aideraient aussi en cessant de boucher les caniveaux et d’y connecter leur réseau des eaux usées.  

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