La route Rig-Rig-Daboua-Frontière Niger, au centre d’une rencontre présidée par le MID

Soucieux de voir les choses s’accélérer sur le terrain, le Ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Dr Idriss Saleh Bachar, a présidé en fin d’après-midi de ce lundi 23 janvier 2023, à son cabinet, une séance de travail consacrée au projet d‘aménagement et de bitumage de la route Rig-Rig-Daboua-Frontière Niger. Ont assisté à la rencontre, le Représentant résident de la Banque Africaine de Développement (BAD) au Tchad, celui de la Banque de Développement de des Etats de l’Afrique Centrale (BDEAC), les cadres centraux du Ministère, le maître d’œuvre ainsi que l’expert géotechnicien mobilisé à cet effet. Cette rencontre qui intervient un peu plus d’un mois après la descente du Ministre sur le terrain, a porté principalement sur les causes et les solutions à mettre en place pour résoudre le problème de formation de fissures, très rapprochées les unes des autres observées dans le corps de chaussée sur les 28 premiers kilomètres déjà asphaltés sur les 100. Dans son mot de bienvenu, le chef de département des Infrastructures, Dr Idriss Saleh Bachar par ailleurs maître d’ouvrage délégué, a rappelé toute l’attention que le Gouvernement de Transition accorde à ce projet, d’où, la nécessité pour lui, d’actionner le levier pour accélérer les travaux afin de les achever dans les plus brefs délais.


Au cours de cette entrevue, les participant ont suivi avec beaucoup d’attention l’exposé fait par l’expert géotechnicien, OLODO TOLODO DAVID. Pour lui, le diagnostic réalisé atteste que la pathologie a touché pratiquement l’ensemble de la section déjà revêtue. Ces fissures s’étendent longitudinalement et verticalement sur quelques mètres, et quelques fois elles se croissent. Pour le Géotechnicien, après analyse et exploitation des données réalisées au laboratoire, la première cause des fissurations observées, résulte d’une mauvaise articulation de deux couches rigides superposées à savoir une couche de fondation en sable limoneux de 20 cm traité au liant (ciment) et une couche de base identique sur lesquelles est posé un géogrille anti fissures et un revêtement en BB de 5 cm. Cette innovation expérimentale a été faite par manque des matériaux nobles dans la zone, malheureusement, elle n’a pas été concluante a indiqué le consultant. La seconde hypothèse avancée, est l’Inadéquation des matériaux utilisés dans diverses couches notamment la non homogénéité de l’argile utilisée pour la litho stabilisation, du fait qu’elle est issue de différentes carrières. La troisième hypothèse probable indique l’Expert, est la qualité de la mise en œuvre notamment le temps mis dans la superposition des différentes couches sans les protégées contre les aléas du temps, ce qui n’a pas permis une bonne adhérence entre les couches.


Comme solution préventive pour assurer une longévité à la route, Dr OLODO TOLODO DAVID, préconise pour les 72 km restant le maintien de la couche de roulement de 5 cm et le changement de la structure sous-jacente par une couche de base en grave concassées de préférence en granulométrie 0/31,5 de 15 cm et une couche de fondation en sol ciment de 20 cm. S’agissant des 28 premier km fissurés, l’expert suggère le décapement de la couche de roulement ainsi que la couche de base sur 15 cm d’épaisseur tout en conservant la couche de fondation intacte et réaliser une couche de base en grave concassée 0/31,5. Pour la durabilité de la route, Dr OLODO TOLODO DAVID, recommande également la mise sous entretien de cette route à partir de la troisième année de son exploitation compte tenu du trafic induit. C’est à ce prix qu’on peut avoir une route appelée à résister sur une durée de vie relativement longue.


Pour les techniciens du Ministère et la mission de contrôle, les conclusions de l’expert viennent corroborer celles du consultant mobilisé par CIRA, il y a quelques années.
Après échange et l’assurance donnée par l’expert, le Ministre des Infrastructures et du Désenclavement et les bailleurs de fonds ont marqué leur accord pour le changement de la structure de la chaussée. Séance tenante, instruction a été donnée au Directeur Général des Infrastructures des Transports et au chef de mission de contrôle de quantifier les graves concassées nécessaires à la mise en œuvre ainsi que le coût financier que cela engendrera. Cependant, le Ministre avertit qu’on ne doit pas sortir du délai de décaissement.


Notons que le coût qui s’élève à 54 milliards de F CFA HT, répartis entre la Banque Africaine de Développement BAD (46,97%), la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale BDEAC (39,74%) et le Tchad (13,29%). Au regard de la conjoncture économique, financière et les impératifs sécuritaires auxquels le Tchad fait face, sa contrepartie est prise en charge par la Banque Africaine de Développement (BAD).

 

PARTAGER

Avis et communiqués

Evènements à venir

Lun Mar Mer Jeu Ven Sam Dim
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
14
15
16
17
18
19
20
21
22
23
24
25
26
27
28
29
30
31

Documents téléchargeables

 

© 2021 PORTAIL OFFICIEL DU MINISTÈRE DES INFRASTRUCTURES ET DU DESENCLAVEMENT. Tous droits réservés.
Suivez Les Actualités Du Ministère En Vous Inscrivant À Notre Newsletter