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Le Ministre des Infrastructures s’informe de l’état de dégradation de la route N’Djamena-Guélendeng
Le Ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Dr Idriss Saleh Bachar, a parcouru de bout en bout ce mercredi 11 janvier 2023, l’axe routier N’Djamena-Guélendeng long de 150 km. L’Objectif de ce déplacement, était de constater par lui-même le piteux état de cette route notamment sur sa section comprise entre Kalgoa-Guelendeng longue de 60 km et y apporter des mesures correctives afin d’éviter une éventuelle rupture de la circulation sur cet axe. Un axe qui assure non seulement les échanges entre le capitale et l’intérieur du pays, mais aussi avec le Cameroun voisin où transitent plus de 80% des importations et exportations du pays. Il était accompagné, au cours de cette descente du Secrétaire Général adjoint du Ministère, Adoum Abakar Abdoulaye, du Directeur Général des Infrastructures des Transports, Hissein Sidi Youssoufmi et du Directeur Général de l’Agence d’Entretien Routier, Moussa Sileman Cherif et bien d’autres techniciens.
Cette descente, au pas de course, ponctuée des multiples arrêts suivis des explications des techniciens, a permis au Chef de département des Infrastructures, Dr Idriss Saleh Bachar, de constater l’état de délabrement de cette section. En parcourant celle-ci, il s’est rendu compte qu’elle est non seulement parsemée de nids-de-poule, mais, comportent des trous béants et par endroit, le bitume est entièrement entamé, laissant entrevoir des parties de terre sur plusieurs mètres linéaires, la rendant ainsi difficilement praticable, longue et particulièrement éprouvante pour le transport de personnes et de marchandises. Toutes choses qui ont pour conséquences l’augmentation du temps de parcours et la poussière source de lésion pulmonaire. Les véhicules sont obligés de rouler à 30 km par heure. Certains, avec des chargements lourds vont à pas de caméléon. Les automobilistes imprudents en ont souvent pris pour leur compte comme le démontrent des carcasses de voitures accidentées, abandonnées de part et d’autre de l’axe. A la question de savoir pourquoi en est-on arrivé là, les techniciens informent que cela résulte du poids de l’âge, à la surcharge des véhicules, au fort trafic enregistré ces dernières années notamment avec le basculement depuis 2014 du trafic de l’axe Ngaoundéré-Garoua-Maroua-Kousseri-N ’Djamena sur cette route à cause de l’insécurité au nord Cameroun due à la secte Boko Haram et au manque d’entretien conséquent faute des ressources.
A l’issue de ce parcours, le Ministre Idriss Saleh Bachar a indiqué à la presse que cette descente lui a permis de toucher du doigt les réalités que vivent au quotidien ses concitoyens sur cet axe. Cette situation, a-t-il indiqué, nécessite que des mesures urgentes soient prises pour maintenir la circulation sur cette route hautement stratégique pour l’économie du pays. A cet effet, il a instruit les services techniques notamment la DGIT, l’AGER et le Fonds d’Entretien Routier FER de mener en urgence une réflexion sur le type d’intervention à mener et d’engager une entreprise afin maintenir la traficabilité sur cet axe en attendant les travaux de réhabilitation qui démarreront à la fin de l’hivernage.
Des travaux qui se feront dans le cadre du nouveau projet régional d’amélioration de la performance du corridor rail/route Douala-N’Djaména avec l’appui de la Banque Mondiale et de la Banque Européenne d’Investissement, a indiqué le Ministre. Un geste des partenaires que le Ministre des Infrastructures a salué au passage au nom du Gouvernement de la République du Tchad.