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TRANSSAHARIENNE : IDRISS SALEH BACHAR PASSE LES CHANTIERS ROUTIERS AU SCANNER
Le Ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Dr Idriss Saleh Bachar, accompagné du Représentant résident de la Banque Africaine de Développement BAD au Tchad, M. Ali Lamine Zene et du Gouverneur de la province du Lac, M. Adoum Moustapha Brahimi, ont parcouru du 15 au 18 décembre courant les chantiers routiers en cours d’exécution sur la RTS notamment les sections Ngouri-Bol, Bol-Liwa et Rig-Rig-Daboua-Frontière Niger. Il était question pour le Ministre Idriss Saleh Bachar de constater de plus près l’évolution des travaux d’une part et d’autre part symboliser l’attention toute particulière qu’accorde les plus hautes autorités du pays à ces projets et prescrire les conduites à suivre pour leur aboutissement afin de traduire en acte concrets la vision du Président de la Transition, Général MAHAMT IDRISS DEBY ITNO en termes de désenclavement intérieur et extérieur du pays.
La première étape de cette sortie a été le chantier des travaux de bitumage du lot 1 du tronçon Ngouri-Bol long de 65 km exécutés par l’entreprise ETEP sous le contrôle et la supervision du Bureau CIRA pour un coût estimé à 61 075 470 286 TTC. Tout au long du linéaire et au fil des arrêts, la delegation s’est imprégnée de l’évolution de chaque composante et secteur des travaux et recevoir d’ample détail sur la structure de la chaussée réalisée avec de la géogrille. Ce synthétique révèle le chef de mission, permet de prolonger la durée de vie de la route en réduisant les fissures liées à la fatigue et aux chocs thermiques. Le Ministre s’est également informe sur l’état d’avancement physique du projet qui, selon le chef de mission se situe à 58,80% pour un délai consommé à 53,85% soit 7 mois sur les 13 accordés pour le lot 1 long. Il resort des explication fournies que les travaux dudit projet ont démarré en novembre 2015 our durer 30 mois mais ils ont été interrompus pour non-paiement du part Tchad qui cofinance le projet avec quatre autres bailleurs à hauteur de 39,05%. Cette situation a conduit à la structuration du marché de base en 2 lots par un avenant avec prorogation du délai pour s’achever en fin mai 2020. Malheureusement la pandémie de la COVID 19 et la mauvaise organisation interne de l’entreprise n’ont pas permis de respecter le planning établi nécessitant ainsi une autre prorogation de 8 mois à compter du 1er décembre 2022. Quant au lot n° 2, long de 35 km, il sera entamé dès la fin des travaux de terrassement du lot pour une durée de 12 mois.
Face à la lenteur observée dans la mise en oeuvre de ce projet, le ministre des Infrastructures et du Désenclavement, Dr Idriss Saleh Bachar n’a pas caché sa déception. Il a sommé l’entreprise ETEP d’élaborer un planning des travaux qui tient compte des clauses contractuelles, de redoubler d'efforts sur le plan de la mobilisation des moyens humains et matériels et de démultiplier les ateliers afin de respecter le délai imparti, car le Gouvernement est très attaché à la finition rapide des travaux.
Après cette étape, le cap est mis sur la section Bol-Liwa longue de 85 km dont la réalisation est confiée à l’entreprise HOUAR sur financement de la Banque Islamique de Développement BID pour un montant de 55 069034637 F CFA TTC. Sur le terrain le constat est désolant. Malgré les avertissements écrits et les deux (2) mises en demeure, l’entreprise semble connaître des difficultés d’organisation qui la maintiennent dans un immobilisme déconcertant. A moins de deux (2) mois du délai de livraison de l’ouvrage, l’avancement physique des travaux n’est que de 28% pour une consommation des délais de 93,64%. Pourtant, l’entreprise n’a aucun problème de paiement.
Devant cette inertie, le ministre Idriss Saleh Bachar, n’est pas passé par quatre chemins pour désapprouver la situation qui prévaut sur ce chantier. Il a enjoint l’entreprise de tous mettre en oeuvre pour terminer le chantier dans le délai de 9 mois consentis par un avenant. Faute de quoi, avertit le Ministre, des sanctions et des mesures coercitives prévues par la réglementation seront appliquées dans toute leur rigueur. Mais entre temps, il a instruit la convocation du 1èr responsible de ladite entreprise de venir s’expliquer et prendre l’engagement de respecter les clauses du contrat et les termes du cahier de charges.
Au troisième jour de ce périple, la délégation conduite par le Minstre Idriss Saleh Bacher, a inspecté l’axe Rig-Rig-Daboua-Frontière Niger long de 100 km dont l’entreprise CGCOC Group est attributaire. La délégation a parcouru de bout en bout le projet en marquant plusieurs haltes pour constater la qualité des travaux déjà réalisés sur la chaussée visiter la centrale d’enrobé, les planches d’essais de la couche de base et quelques aménagements connexes en cours de construction école, centre, santé ainsi que le palissade de fixation de dunes et l’aire de repos. Globalement, le constat révèle que le taux d’exécution est de l’ordre de 45,98% pour un délai consommé de 55,88% à la date 15 decembre 2022. Cependant, informe le chef de mission, des fissures sont apparues sur les 28 premiers kilomètres déjà revêtus en béton bitumineux,. Des fissurations qui ne sont pas de nature à garantir une durabilité de la route et qu’il va falloir corriger. A cet effet, les techniciens proposent deux (2) variantes. La 1ère consiste à remplacer la couche de base en sol ciment par des graves concassées 0,31,5 et la seconde préconise un tapis de 9 centimètres en béton bitumineux sur l’ensemble du linéaire. Rendez-vous a été pris pour le 10 janvier 2023 pour décider.
Il sied de rappeler que le premier tronçon est financé un pool de bailleur de fonds à savoir la Banque Arabe pour le Développement en Afrique (BADEA) 8,7%, le Fonds Koweitien de Développement en Afrique (FKDEA) 15,58%, le fonds de l’OPEP pour le Développement International (OFID)12,9%, le Fonds saoudien de développement (FSD) 23,77% et l’Etat tchadien 39,05%. Mais avec la crise économique, la part du Tchad est supportée par trois de quatre bailleurs. Le second projet Bol-Liwa est financé à cent pour cent par la Banque Islamique de Développement (BID). Quant au projet Rig-Rig-Daboua-Frontière Niger d’un coût de 54 milliards de F CFA HT, il est répartis entre la Banque Africaine de Développement BAD (46,97%), la Banque de développement des Etats de l’Afrique Centrale BDEAC (39,74%) et le Tchad (13,29%). Au regard de la conjoncture économique et les impératifs sécuritaires auxquels le Tchad fait face, sa contrepartie a été prise en charge par la Banque Africaine de Développement (BAD).